Dans les domaines sociaux, de la formation, de l’enfance, de la jeunesse, des droits de l’enfant, la tendance à traiter des sujets avec mollesse est un vrai fléau. Il n’y a pas pire que des personnes – bien intentionnées – qui vous disent « Mais – il faut faire ceci comme cela, avec bienveillance… » ou « Mais c’est facile, il suffit de lâcher ses émotions négatives et de rester positif » ou encore « Tu vois comment il faut faire, tu dois d’abord t’occuper de cela et puis voir cela avec des yeux nouveaux… ». Ces gens-là, moi, ils m’énervent !

Cet article pourrait bien être le plus important de l’histoire de PSUCHE. Voilà six ans que nous nous engageons à valoriser, au fond, ce qui nous traverse toutes et tous en tant qu’êtres humains porteurs d’une psuchè, à savoir d’une âme, d’un souffle ou encore d’une vie que nous rapprochons de l’enfance. Car comme vous le savez si vous nous lisez, nous sommes toutes et tous, finalement, par-delà nos singularités biologiques, sociales et humaines, porteurs d’une vie qui s’apparente à celle de l’enfant : libre, dénué de scrupules (adultes, donc moraux et forcément portés sur le jugement).

Depuis que je suis jeune, je lis, incorpore et vis de façon très existentielle, intime, une philosophie bien particulière : la philosophie phusique. Une personne en particulier a contribué à me faire comprendre les ressorts de ce qu’il convient d’appeler vie et nature tout à la fois chez les anciens Grecs (phusis).

Nos efforts pour appréhender un monde en perpétuels changement, transformation et évolution peuvent sembler insuffisants. A peine croyons-nous […]

Dans une société tournée vers la réalisation des objectifs personnels – d’argent, de famille, de couple, etc. -, promouvoir des jeunes talentueux dans une discipline en particulier ne va pas de soi. Bien sûr, tout le monde vous dira que ce que font ces jeunes est magnifique, qu’il s’agit de s’en inspirer – pour autant qu’on y pense, ce qui ne va pas de soi. Mais de là à le faire vraiment…

Matisse, La joie de vivre (1905-1906)

Quelle autre attitude adopter, dans la vie, que de faire confiance en ce qui arrive ? Dans nos bonnes relations, dans la bonté du boulanger juste à côté, dans le fait que nos enfants iront bien à l’école, qu’ils apprendront comme il se doit, eux-mêmes avec confiance et volonté ?