PSUCHE est une entreprise de décontamination de l’enfance. Chosifiée, choyée, nettoyée, l’enfance est aujourd’hui, sinon une aubaine, une donnée, un objet qu’on manipule, qu’on examine, quitte à ce qu’il nous pose tout un tas de problèmes. Pour qui s’intéresse à l’enfance, il est difficile de sortir des conceptions et représentations toutes faites. D’autant plus que l’enfance est pour la plupart une terra incognita, tant les années qui nous en séparent sont loin, tant physiquement que psychologiquement.
Pourtant, il convient de s’intéresser à l’enfance ; pour au moins deux raisons : la première est que l’enfant que nous avons été a toujours besoin de s’exprimer, de vivre, de sortir de sa coquille ; la seconde que notre monde manque cruellement d’enfance, de souffle, de vision et d’avenir. Pourquoi ne pas, à l’heure de la techno-science, revenir à l’enfance, comme promesse, gage de futur en plus grande adéquation avec la vie ?
Il apparaît, en étudiant l’enfance, qu’elle est pour bon nombre de gens une inquiétude, une sorte de colimaçon bizarroïde d’où sortent d’étranges fantômes, dangereux pour la bonne constitution de l’âme (psuchè) …
C’est justement cette âme, enfantine, que PSUCHE veut valoriser. Qu’on ait bien ou mal vécu son enfance, l’important est de s’y intéresser et de ne pas la laisser au placard. Car s’il y a une chose qui nous est commune à tous, c’est bien la manière d’être de l’enfant : dans une ouverture, une conscience et une présence attentives et libérées à la vie.
Ceci est le préambule introductif, mi-philosophique, mi-sociologique, des activités de PSUCHE : d’écriture, de réflexion et de pensée de l’enfance, d’une part et d’animation, événements et de production en lien avec l’enfance de l’autre.