Les échos de la guerre en Ukraine résonnent chaque jour un peu plus dans nos consciences. Alors que le réchauffement climatique se profile comme la plus grande menace pour l’humanité dans les années à venir et que nous venons de traverser la pire crise sanitaire (et morale, sociale, politique, etc.) depuis longtemps. Mais que nous arrive-t-il ?
Aussi incroyable que cela puisse paraître, nous sommes – nous Occidentaux, Européens vivant dans une prospérité hallucinante, à des années-lumière de la pauvreté en Afrique subsaharienne, des guerres au Yémen, au Mali, en Somalie, etc. – exactement pris de la même manière par les conflits, les guerres, les problèmes qui se jouent à l’autre bout de la planète. Avec internet, les réseaux sociaux, la possibilité de suivre en direct les événements aux quatre coins du monde, notre système (social, moral, économique, politique) tend à tourner de plus en plus en rond, sans donner l’impression d’offrir une voie de sortie.
Nous sommes tous parties prenantes de la même manière aux conflits qui se jouent en Ukraine, aux violations des droits humains en Chine, aux attaques contre la démocratie aux Etats-Unis, au Brésil, en Biélorussie, aux destructions des habitats naturels des peuples autochtones en Amazonie ou ailleurs sur la planète, aux glaciers qui fondent… Avec le sentiment que tout cela s’accélère, d’une façon ou d’une autre, sans que nous puissions y faire grand-chose. C’est là que nous nous trompons.
Comment oser envisager d’abandonner la lutte ? Ce qui fait notre grandeur, depuis la nuit des temps, est précisément le fond d’humanité commun qui nous lie – qui nous fait tenir ensemble via un destin commun ! Arrêtons de regarder ailleurs en espérant que d’autres s’empareront des problèmes à notre place ! Tout ceci n’est qu’illusions et chimères. Nous avons un devoir vis-à-vis des générations futures et de nous-mêmes : laisser une planète dans le meilleur état possible aux enfants qui nous succéderont. Une conscience aigüe des grandes problématiques planétaires doit nous réveiller et activer le souffle nécessaire pour travailler sur les changements qui s’imposent.
Que faire, à notre modeste échelle individuelle ? Comprendre ce qu’il se passe, premièrement – devoir éthique, moral, civique, humain ; agir, ensuite, dans la mesure de nos moyens – pour réduire notre empreinte écologique, cultiver des liens plus étroits avec nos frères et soeurs humains, lutter contre le gaspillage, la (sur)consommation, la bagnole… ; travailler sur notre attention, de plus en plus dispersée, pour nous relier au vivant ; enfin – et ce n’est pas la moindre de nos tâches – créer les conditions propices au déploiement de l’amour – non pas l’abrutissement généralisé auquel il donne lieu ici et là, mais cette puissance féconde et génératrice qui déploie ses effets de manière surpuissante quand elle est bien canalisée…
Il y a du travail ! PSUCHE s’engage évidemment en ce sens, non seulement en valorisant les dispositions extraordinaires des jeunes talents, mais également en s’engageant via son travail à promouvoir un autre type d’humanité. Peut-être un peu moins bête, un peu moins centrée sur elle-même, un peu plus… vivante !