Protégeons l’enfance !

Par où et quoi commencer quand l’enjeu décelé consiste à prêter attention et protéger, partant, l’une des choses les plus précieuses au monde, l’enfance ? L’enfance est bien ce joyau inattendu, ce trésor magique toujours disponible, qui doit être dépassé pour devenir vie d’adulte, régie par un sens et une direction. Une vie forte, qui s’enracine dans des valeurs fortes.

Par paresse, désintérêt, voire oubli, notre société occidentale laisse volontiers de côté l’enfance ; la reléguant au rang de chose (dé)passée, inutile (dans le pire des cas), voire ennuyeuse… Nombreux sont les qualificatifs négatifs collant à l’enfance. PSUCHE cherche à valoriser le caractère universel de l’enfance, son insurmontabilité, sa fin qu’elle trouve par elle-même et en elle-même. Il n’est pas question d’être naïf : de regarder cette période de la vie comme une fin en soi, mais de maintenir présente une attention constamment renouvelée à son égard.

Nous le disions dans notre article d’introduction en 2018 : « Il apparaît, en étudiant l’enfance, qu’elle est pour bon nombre de gens une inquiétude, une sorte de colimaçon bizarroïde d’où sortent d’étranges fantômes, dangereux pour la bonne constitution de l’âme (psuchè)… ». Les choses n’ont guère changé depuis : en 2021, le Covid sévit partout sur la planète, contraignant les gens à se replier sur eux-mêmes et, partant, à… oublier complètement l’enfance. S’il y a bien quelque chose qui passe en tout dernier plan (parmi les choses inutiles, avec le souffle, les plantes et les personnes âgées), c’est l’enfance. Tant tout est focalisé sur la lutte contre la terrible pandémie.

PSUCHE est bien évidemment d’un tout autre avis : au lieu de nous concentrer sur le virus, nous ferions mieux de nous montrer un peu plus attentifs à ce qui se passe autour de nous. A nous décentrer, rechercher notre équilibre dans l’absence (de culture, de rassemblements, d’enthousiasme collectif, etc.), même si c’est difficile et que nous avons tous envie que tout ceci soit derrière nous. A privilégier : les traces d’enfance, partout et tout le temps, que ce soit dans les livres, avec des amis, autour d’un bon repas, avec sa grand-mère…