
Deux ans interminables durant lesquels nous avons été enfermés comme jamais. Et maintenant la guerre en Ukraine. Ambiance lourde, terrible… à maints égards, qui ne contribue pas à rendre notre monde plus harmonieux, plus doux et plus tolérant. Et pourtant…
Et pourtant, la lumière déploie peu à peu son faisceau à l’horizon. Oui, en y regardant bien, on peut voir les gens sortir à nouveau (de chez eux), la culture reprendre peu à peu sa place dans notre quotidien, les sociétés se voir réinvesties par leurs employés, un monde (ancien ?) renaître. Quoique l’actualité nous rappelle incessamment que rien n’est jamais gagné, vraiment.
Tout cela nous rappelle aussi la fragilité du monde. Le nôtre : celui de nos enfants, de nos proches, de nos aînés… et de ceux qui nous ont quittés, qu’ils ont eux également aimé, haï, auquel ils ont appris à se relier, avec lequel ils ont dû composer. L’histoire est ainsi faite que les gens naissent, apprennent à s’aimer, font des erreurs, travaillent, vivent et finissent par… mourir.
Oui, la vie est ainsi faite que tout est processus, éclosion à partir des profondeurs cachées, dans un déploiement jusqu’à la plus forte lumière, avant de décliner, pour finir par redevenir embryon, entrelacs de fils noués qui s’enfoncent à nouveau dans le sol, dans la terre, jusqu’au plus profond.
N’oublions jamais cela : si nous voulons nous en sortir dans le fracas du monde, nous devons composer avec son chaos, ses forces, parfois en ébullition, mais qui peuvent aussi s’harmoniser en un écoulement fluide et vertueux pourvu que nous parvenions à les canaliser.