Alors que toutes nos forces sont actuellement dirigées vers la lutte contre la pandémie – au nom de la santé et contre une forme de valorisation de la vie comme jeu tragique entre vie et mort, santé et maladie, joie et peine -, PSUCHE a expérimenté ces derniers mois la difficulté de proposer un travail qui fasse contre-poids à cette expérience.

L’enjeu était clair : dépasser les préjugés sur les jeunes artistes et sportifs d’élite (dans le cirque, en athlétisme et en chant), souvent considérés comme « des jeunes privilégiés ». Nous avons soumis un projet de thèse (cf. ci-dessous) à l’Institut des Sciences du Sport de l’Université de Lausanne (MER Roberta Antonini Philippe, psychologue du sport). Notre projet a dans un premier temps été bien accueilli par la communauté universitaire en sciences du sport, avant d’être rapidement critiqué.

Une comparaison entre art(s) et sport manquait apparemment de pertinence et soulevait des questions que l’espace académique était dans l’impossibilité de résoudre. L’option de nous concentrer sur le cirque et la santé, comme proposé en fin de compte, n’a pas rencontré plus de succès de notre côté. Nous avons décidé, après mûre réflexion (et difficultés), d’en rester là – pour l’instant.

L’Université évolue dans un cadre rigide, pragmatique et peu perméable aux apports extérieurs. La proposition de faire une thèse de doctorat sur les enjeux relatifs à l’évolution des modèles communs de développement des talents entre arts vivants et sport est une question importante. Un des constats au terme de ce parcours est que les possibilités d’éclosion d’un tel travail sont largement supérieures en-dehors du cadre académique.

PSUCHE va continuer, en ces temps troublés, à s’engager corps et âme pour les jeunes artistes et sportifs d’élite. Nous sommes obligés de dégager les chemins qui mènent à une compréhension approfondie des échanges esthétiques, scientifiques, culturels et sportifs qui nourrissent les arts et le sport.