Besoin de transmission

Depuis le début, PSUCHE s’est engagée à transmettre, sans compter, dans une direction bien précise – les jeunes artistes et sportifs d’élite – et plus largement en vue de favoriser l’enfance, la vie, la joie et plein d’autres choses encore. Non sans rencontrer quantité d’obstacles – et avoir dû surmonter un certain nombre de personnes peu… attentionnées.

C’est ainsi dans notre monde : tout le monde tente de tirer à la même corde, plus ou moins. Ou disons : à sa corde personnelle. Il n’est parfois pas facile de concilier les intérêts. De mettre les gens d’accord. Même avec nos plus proches, notre famille, notre épouse, nos enfants, etc. Chacun pense – et agit – comme bon lui semble… et c’est très bien ainsi. Sauf quand…

Sauf quand il s’agit d’entreprendre collectivement, ensemble, dans un seul et même but. Là, les intérêts individuels doivent être placés au deuxième rang – remisés au placard aussi longtemps que nécessaire ; il faut savoir tirer à la même corde. La jouer collectif. Nous ne sommes pas habitués, et ce malheureusement depuis l’enfance, à fonctionner en groupe. Toute notre éducation scolaire, puis académique, vise à former des individus autonomes, intelligents, capables de se débrouiller dans la société – quitte à s’arranger avec des petits compromis, à tricher un peu, etc. Les valeurs d’authenticité, d’honnêteté, de gentillesse – ne se trouvent pas si facilement.

Et pourtant, quantité de gens désirent bien faire. On le voit sur les réseaux sociaux, en public, chez des amis même : souvent, nous essayons de faire de notre mieux, de donner des conseils, d’aider comme nous le pouvons, quitte à être un peu maladroits, parfois à tomber juste, mais pas tout le temps. Alors nous réessayons : jusqu’à réussir, ou – souvent – échouer juste à côté du but. Mais que nous arrive-t-il ?
Il arrive que nous ne savons pas la jouer collectif. Nous ne nous comprenons pas comme collectif. Nous nous voyons toujours comme une somme d’individualités. Tout cela à cause d’un manque d’éducation à fonctionner – et vivre – comme collectif.

Bien sûr, les joueurs et joueuses de sports d’équipes, les orchestres, les entreprises et quantité d’autres exemples pourraient être avancés pour contredire ces propos. Et cela serait juste : il existe – heureusement ! – plein de situations où hommes et femmes se mettent d’accord pour valoriser les forces des uns et des autres, s’accorder, trouver le bon rythme, la bonne manière de jouer ensemble, etc. Mais il n’empêche : cela demeure des exceptions. Si notre monde vit autant de crises, de problèmes existentiels (et nous en avons largement parlé sur PSUCHE.ch), c’est notamment parce que nous avons encore et toujours une peine folle à concilier les intérêts des uns et des autres. Et à nouveau : il s’agit principalement d’une question d’éducation.

Alors comment changer ? Comment faire autrement ? C’est là toute la mission de PSUCHE, notre raison d’être…! Trouver les moyens de faire autrement ! Nous croyons et pensons qu’il est de bon aloi – et même nécessaire – de penser notre communauté de destins différemment. Nous sommes toutes et tous dans le même bateau. Nous allons toutes et tous devoir faire face aux conséquences du réchauffement climatique. Bien sûr, nous n’allons pas être toutes et tous concernés de la même façon, au même rythme, mais n’empêche… une mission civilisatrice (au sens d’éducation) de ce XXIe siècle sera d’apprendre à vivre collectivement. Et cette mission ira même au-delà.

Dans tout ce que nous faisons, tout ce que nous entreprenons, pensons et réfléchissons, ce que nous mettons en acte, PSUCHE s’engage à respecter cette valeur : penser collectif. Et si vous faisiez de même ?

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Au-delà de la question d’éducation globale – le « la jouer collectif » -, il s’agit pour nous, ici, sur PSUCHE.ch et avec PSUCHE, de réfléchir aux besoins de transmission. Nous en avons parlé : il est de plus en plus impossible de ne penser qu’à ses propres petits intérêts. Toujours plus, les individus qui agiront de la sorte – en tout cas chez nous – devront se justifier. Il ne sera bientôt plus possible de dire « Ah tiens, si je partais à Bali en vacances faire de la plongée… » sans avoir à se justifier, à rendre des comptes. Justice ? Oui, dans un certain sens : il est normal de devoir réfléchir un tantinet à ses actes. Et de critiquer ceux et celles qui ne le font pas. Quand nous avons tous les moyens d’ajuster notre comportement face à une situation, nous devons assumer nos actes et leurs conséquences.

Pour PSUCHE, cela signifie réfléchir à très long terme. Que voulons-nous faire dans cinq ans ? Dix, quinze, vingt, trente ans ? Où voulons-nous en être – et avec quels contenus, quelle mission, comment désirons-nous vivre nos valeurs, que mettons-nous en oeuvre pour diriger les choses (et les gens) vers les objectifs désirés ?
Ces questions, pour nouvelles qu’elles soient, nous donnent au moins matière à réfléchir. Et permettent de dépoussiérer un peu notre entreprise.