Amanda Gorman, l’espoir et la grâce

@ Town and Country Magazine

La prestation de la jeune poétesse (ou faut-il dire poète ?) Amanda Gorman, 22 ans, lors de la cérémonie d’investiture du nouveau président américain Joe Biden, n’est certainement pas passée inaperçue. Avec une diligence enfantine, sincère, émouvante, Gorman a, l’espace d’un instant, incarné les rêves, l’espoir, le souffle nécessaires à une Amérique brisée.

Son poème « The Hill We Climb » (« La colline que nous gravissons ») résonne en ces temps spéciaux comme une ode à la liberté. En voici quelques extraits :

– « And yes, we are far from polished, far from pristine, but that doesn’t mean we are striving to form a union that is perfect. We are striving to forge our union with purpose, to compose a country committed to all cultures, colors, characters and conditions of man.« 
« Et oui, nous sommes loin d’être lisses, loin d’être immaculés, mais cela ne veut pas dire que nous nous efforçons de former une union parfaite. Nous nous efforçons de forger notre union avec détermination, de composer un pays qui s’engage à respecter toutes les cultures, les couleurs, les caractères et les conditions de l’être humain. »

– « Scripture tells us to envision that everyone shall sit under their own vine and fig tree, and no one shall make them afraid. If we’re to live up to our own time, then victory won’t lie in the blade, but in all the bridges we’ve made. That is the promise to glade, the hill we climb if only we dare it.« 
« L’Écriture nous dit d’imaginer que chacun s’assoira sous sa propre vigne et son propre figuier, et que personne ne l’effraiera. Si nous voulons être à la hauteur de notre époque, la victoire ne passera pas par la lame, mais par tous les ponts que nous avons construits. C’est la promesse de la clairière, la colline que nous gravissons si seulement nous l’osons. »

– « We did not feel prepared to be the heirs of such a terrifying hour, but within it, we found the power to author a new chapter, to offer hope and laughter to ourselves.« 
« Nous ne nous sentions pas prêts à être les héritiers d’une heure aussi terrifiante, mais en elle, nous avons trouvé le pouvoir d’écrire un nouveau chapitre, de nous offrir l’espoir et le rire. »

– « We will rise from the gold-limned hills of the West. We will rise from the wind-swept Northeast where our forefathers first realized revolution. We will rise from the lake-rimmed cities of the Midwestern states. We will rise from the sun-baked South.« 
« Nous nous élèverons des collines de l’Ouest aux contours dorés. Nous nous élèverons du Nord-Est balayé par les vents où nos ancêtres ont réalisé leur première révolution. Nous nous élèverons des villes bordées de lacs des États du Midwest. Nous nous élèverons du Sud, baigné par le soleil. »

– « When day comes, we step out of the shade aflame and unafraid. The new dawn blooms as we free it. For there is always light. If only we’re brave enough to see it. If only we’re brave enough to be it.« 
« Quand le jour viendra, nous sortirons de l’ombre, enflammés et sans peur. L’aube nouvelle s’épanouit alors que nous la libérons. Car il y a toujours de la lumière. Si seulement nous sommes assez braves pour la voir. Si seulement nous sommes assez braves pour l’être. »

La prestation de Gorman :

Crédits :
texte : The Baltimore Sun, 20.01.2021, « ‘The Hill We Climb,’ a transcript. Amanda Gorman’s poem recited at Biden’s inauguration captures the times | COMMENTARY »
traduction : RTS, 21.01.2021, « La jeune poétesse Amanda Gorman vole la vedette à Joe Biden »