Marre qu’on néglige la vie !


{update : Lire l’excellent article « Au nom du bien commun » de Jean-Pierre Tabin, Professeur à la Haute Ecole de Travail Social et de la Santé de Lausanne, sur les conséquences sociales et morales de l’écartement de toute position non officiellement reconnue comme « légitime » par les autorités}

Ce qui est pénible, ces temps, n’est pas tant de devoir nous conformer à quantité de règles parfois plus absurdes les unes que les autres ; mais que ces mêmes règles et mesures appauvrissent terriblement la vie.

La vie n’est pas une somme d’éléments facilement additionnables ; elle n’est pas la somme des parties d’un tout encore indéfini ; ni même un ensemble d’éléments composites isolables individuellement. Elle doit être comprise dans son ensemble, comme déploiement des mille et une forces qui gisent au fond de chaque processus, comme éclosion.

Il est impensable que nos autorités n’aient qu’une idée en tête : protéger à tout prix la vieillesse, le déclin et la mort. Nous sommes bel et bien pris dans un processus de stagnation, d’empêchement des forces de vie de décoller et jaillir à l’air libre. Pour PSUCHE et nombre d’autres acteurs actifs dans la défense de valeurs ayant trait à l’âme, à la vie, au souffle (psuchè), cela commence à faire tout simplement trop.

Nous avons ces derniers temps insisté sur la santé, la vie, le corps comme ressources indispensables en ces temps de Covid-19. Il y a maintenant quelque chose qui ne peut plus rester cachée : la volonté de nous en sortir, sur laquelle nous devons nous appuyer tous pour sortir de cette situation. Depuis le début de la crise, le Conseil fédéral et les autorités responsables de la santé publique de notre pays font l’autruche devant l’importance de prendre soin de son âme, de son esprit et de son corps.

PSUCHE appelle à réagir maintenant à cet état de faits inacceptable et à nous poser les bonnes questions :
– Voulons-nous vivre dans un monde où nos libertés et nos droits sont compromis ?
– Devons-nous accepter sans réagir les mesures, lois et ordonnances adoptées par le Conseil fédéral et les autorités de ce pays ? N’y a-t-il pas de moyen légal, pacifique et juste d’agir pour répondre aux besoins pressants ?
– Quelles voies choisir pour favoriser le déploiement des forces dans un espace de liberté, démocratique et juste pour les uns et les autres ?

Cette crise pose d’énormes questions politiques, économiques, systémiques (en termes de systèmes de santé, de traitement des malades, de répartition des aides, etc.). Elle interroge sur la capacité de nos pays occidentaux – et de nos gouvernements – à répondre adéquatement à ce qui se présente comme un problème systémique, général et caractéristique de notre siècle : le déclenchement de crises d’ampleur internationale sans précédents. Nous ne vivons pas une guerre (comme l’ont dit plusieurs dirigeants, dont M. Emmanuel Macron, en 2020), mais un bouleversement terrible de notre vivre-ensemble.

A quand des réponses ? Quand verrons-nous la mobilisation des intellectuels, des artistes, des sportifs, de toutes les personnes sensibles, effrayées et inquiètes de la situation actuelle ? Quand recouvrirons-nous un semblant de bon sens pour donner à nos jeunes des perspectives d’avenir, avant qu’il soit trop tard ?