Le Prix de Lausanne, l’excellence en gestation

@ Danses avec la plume

Le Prix de Lausanne est l’événement le plus important pour les jeunes danseurs du monde entier. La 48e édition s’est tenue du 2 au 9 février à l’Auditorium Stravinsky, à Montreux. PSUCHE y était, en catimini – dans les coulisses, à se hisser sur la pointe des pieds non pour danser, mais apercevoir les danseurs – et prendre part, elle aussi, à l’événement…

Marco Masciari (17 ans/ITA), charismatique artiste de l’Académie Princesse Grace, a gagné le Prix. Derrière lui, une Américaine, un Brésilien, des Asiatiques… mais pas de Suisse. Qu’importe : les qualités et exploits démontrés par ces jeunes athlètes en imposent. Ils ont derrière eux des heures et des heures de pratique, une technique stupéfiante pour leur âge, une maturité morale ainsi qu’une personnalité extraordinaire. Le tout est ciselé, purifié, entraîné durement, rudement même, jour après jour.

Les jeunes danseurs ont, lors du Prix de Lausanne, une semaine pour affiner leurs variations (classiques et contemporaines). Une semaine de travail intensif, condensée en un programme du diable, qui laisse peu de marge pour la flânerie ; la tension est palpable. Les blessures, une donnée à intégrer comme paramètre. L’entourage des artistes est bien présent, qui pour refaire une coiffure, l’autre pour tendre les pointes, la coach pour traduire, etc. Tout est mis en oeuvre dans la perspective d’offrir un spectacle du meilleur niveau, tant qualitativement que quantitativement.

PSUCHE s’est laissée bluffer par la maîtrise de l’image que possèdent déjà les jeunes artistes. A peine âgés de 15 ans ou un peu plus, ils connaissent les codes, les manières, la pose à adopter vis-à-vis du public. Les larmes, la déception, la frustration font partie de l’arrière-scène, lorsque la lumière a disparu. Sur le devant, ils affichent un visage rayonnant, éclatant ; faisant fi de l’effort, du temps et de la pesanteur. Ils s’en affranchissent et renvoient par là le commun des mortels à sa banalité, sa petitesse.

Soyons reconnaissants à de tels talents d’exister ! Donnons-leur la chance et les moyens de poursuivre la progression qui est la leur dans les meilleures écoles, les meilleurs instituts, ici ou ailleurs ! Ne soyons pas avares de notre temps, de notre énergie, de nos moyens pour aller les voir se produire ici ET ailleurs ! C’est le pari que PSUCHE se lance : suivre au plus près les jeunes artistes et sportifs de haut niveau.