Epoque de fous furieux

La vie que nous menons n’a pas grand-chose à voir avec la vie que nous devrions mener. Nous le savons toutes et tous et pourtant… l’écart demeure. Le vide est béant, la place de l’autre à redéfinir, le climat à sauver, et nous continuons à tourner comme des hélices, espérant nous sauver, échapper à ce qui nous attend, alors que nous savons très bien que ce n’est pas possible.

Comment pouvons-nous être aussi aveugles ? Pourquoi n’arrivons-nous pas à modifier nos comportements ? Que faudrait-il pour que notre belle civilisation, deux ou trois fois millénaire, parvienne (enfin) à s’auto-réguler et retrouver un peu de bon sens ?

Depuis tout petits, nous sommes conditionnés par tout un système qui nous met des valeurs, des normes, des principes et autres choses plus ou moins sympathiques dans la tête. De fait, nous sommes disposés à obéir à un système qui façonne nos façons de vivre, d’aimer, de disposer de notre temps libre, etc…. Chacun tente de s’en sortir, avec plus ou moins de succès, dans le grand méli-mélo que sont nos existences adultes.

Pas très drôle, tout ça ? Tout dépend de la perspective qu’on adopte. A bien des égards, l’époque est anxiogène, terrifiante, absurde et beaucoup va semble-t-il dans la mauvaise direction. Les décisions prises aux différents échelons du pouvoir (politique, économique, financier, etc.) vont toutes dans le sens du maintien et de la préservation du système. Avec les risques que l’on sait. A contrario, des forces énormes (populaires, sociales, venues d’en bas) luttent ardemment pour défendre leurs droits, leurs privilèges, parfois durement acquis, préserver leurs familles, leurs espoirs, leurs emplois, etc. C’est la lutte des privilégiés contre les classes populaires : le renforcement des inégalités.

Alors que faire ? Comment aider à débloquer tout ça ? Secouer – une bonne fois pour toutes – la machine ? Décomplex(ifi)er le monde, dérouler la pelote où tous les fils sont imbriqués ? PSUCHE s’engage depuis plus de quatre ans à protéger l’enfance, le souffle et l’énergie nécessaires à notre monde. Force est de constater que ce n’est pas simple – et qu’on n’est guère aidé. Mais aussi qu’en y regardant de plus près, des brèches apparaissent de plus en plus, par en-dessous, via les fissures…