Course à pied : oui, mais pas n’importe comment !

Quand on est habitué à la course à pied, il est toujours étonnant – voire effarant – de voir comment les gens, les coureurs du dimanche, pour le moins nombreux par chez nous, courent. Il y a ceux qui démarrent sur les chapeaux de roue : à coin, dès le début. Pour caler quelques centaines de mètres après… Et ceux qui, plus prudents, y vont tout doucement ; pour à vrai dire ne pas plus accélérer à la fin qu’au début.

La course à pied est un art, dans la tête et dans le corps ; un art pour le moins exigeant. Qui s’attache à courir proprement devrait prêter grande attention à son souffle, son attitude, son positionnement, sa volonté en course. Et ne pas essayer de monter dans les tours trop vite. Beaucoup de coureurs populaires se trompent, et prennent les choses par le mauvais bout de la lorgnette ; accélérant lorsqu’il faudrait ralentir, ou ralentissant quand il faudrait accélérer.

Pour bien courir, un échauffement de base est indispensable ; nécessaire à conditionner aussi bien le corps que la tête. Quelques mouvements, des étirements de base avant de partir, naturellement, de haut en bas et de bas en haut, avant de s’élancer. Puis au petit trot, partir sur une base légère, facile, propre à nous permettre de tenir 10, 15, voire 20 kilomètres. Avant d’imperceptiblement accélérer, si l’on se sent bien ; pour finir (un peu) plus vite, si on le souhaite. Avec l’expérience, les kilomètres accumulés, le geste devient naturel, infatigable. On ne se pose plus aucune question : courir devient aussi facile que marcher. Ou respirer. Et fait un bien fou : mais à condition de prêter attention à ce que l’on fait !

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Morale de l’histoire : PSUCHE cherche à valoriser toutes les formes de vie alternatives à notre conception mécanique, réductrice et rationnelle de la vie. La course à pied représente un chemin de liberté, de gaieté, de légèreté pour ceux qui, attentifs à ce qu’ils font, ne s’embarquent pas dans une activité sans conscience. Guidées par leur instinct, ces personnes prennent le temps de s’interroger, de se poser et de se reposer dans leur activité, aussi exigeante soit-elle. Une nécessité à l’heure de se consacrer pleinement à ce que l’on aime, personnellement et professionnellement.