Jouer, encore et encore

Dans l’attente du retour de Federer – peut-être le meilleur joueur de tous les temps – sur les courts de tennis, PSUCHE s’intéresse au jeu, celui qui permet de grandir et de s’épanouir.

En étant vrai avec soi-même – et avec les autres -, le déplacement des forces – du tassement, de la gravité et de la lourdeur vers la légèreté, la fantaisie et la beauté – s’opère comme par magie. De lui-même. Sans que nous n’ayons rien à y forcer.

Les plus grands joueurs, comme Federer, nous rappellent cela jour après jour : c’est en s’amusant, à la façon d’un enfant qui fait et défait le monde, tout en souplesse, en flexibilité et en reconnaissant notre nature ludique, que nous arrivons à défier la pesanteur. Le jeu, celui qui nous prend petit, puis plus âgé, puis plus grand encore, devient une seconde nature : notre seconde nature. Et tous les joueurs, petits et grands, de communier par-delà les frontières physiques, morales et culturelles.

Car le monde est de lui-même façonné par une grande force esthétique, psuchique. Il n’y a en somme rien à y ajouter, ni rien à en retirer. Le monde est tel qu’il est, avec ses possibilités et ses manquements. Si nous jouons bien, nous avons une chance d’y trouver une place. Et de favoriser les occasions qui permettent aux autres de faire de même.